Interview de Dobbs, à propos d' Aléa Drumman : Afin que meure la bête

Découvrez les coulisses de la bande dessinée Aléa Drumman : Afin que meure la bête, parue aux éditions Glénat, en lisant l'interview de son scénariste, Dobbs.
Comment êtes-vous devenu scénariste ?
En foirant ma thèse de Sociologie sur les tueurs en série… J’ai fait des tests pour la collection Serial Killers de Soleil en biographies criminelles et c’était parti. J’avais publié un album sans suite chez un éditeur que je ne nommerai pas, et j’ai enchainé une vingtaine d’albums avec Jean-Luc Istin comme éditeur. Raconter des histoires a toujours été quelque chose d’assez présent dans ma vie, je me professionnalisais juste.
L'idée originale d'Aléa Drumman est de Siamh et de Looky, comment les avez-vous rencontrés et comment s'est déroulée la genèse de ce qui deviendra ce diptyque ?
C’est grâce à Olivier Jalabert, alors éditeur chez Glénat, que je les ai rencontrés sur ce sujet. Je connaissais Looky d’avant, le feeling est passé, il leur fallait un soutien à l’écriture et je suis arrivé en renfort.
Comment avez-vous travaillé le scénario ? L'avez-vous pensé pour un diptyque ?
Oui, le découpage a été pensé comme un double tome depuis le début. Cela permettait de faire connaissance avec le personnage principal, de prendre la mer avec elle et de la faire souffrir d’enjeux et de dilemmes autour de la figure paternelle légendaire de Barbe-Noire. Il fallait rajouter des personnages fictifs à ceux de l’Histoire pour donner plus de corps et préparer la bascule vers le fantastique de façon assez courte.
Comment avez-vous travaillé avec Siamh, car étant la créatrice mais aussi la dessinatrice, elle porte un regard en aval et en amont de votre travail.
Nous avons mis en place un process de suivi justement pour faire des aller-retours entre nous sur ce qui collait et sur ce qui collait moins. Le reste, c’est de la cuisine interne avec des ingrédients que chacun apporte au fur et à mesure de la narration.
L'album numéro 2/2 se termine par une sorte de cliffhanger et le lecteur se dit qu'un troisième tome ne serait pas de trop pour connaitre la suite. Qu'en sera-t-il ?
Pas de tome 3, c’est le deal depuis le début. Et la fin abrupte permet aussi de se repositionner face à elle et à ses actes. On peut le relire différemment du coup.
Anne Bonny, Rackham, le Revenge… Le récit d'Aléa Drumman s'appuie sur des faits historiques, et la relation que vous instaurez entre Anne Bonny et Aléa Drumman, mais aussi la fin du récit, ne peut que faire penser qu'Aléa Drumman pourrait être Mary Read. Qu'en est-il ?
Il y a des traits de Ann Bonny et de Mary Read chez Alea, aucun doute là-dessus. Après, est-ce qu’elles sont une seule et même personne ? J’aurais tendance à dire : « non ». À moins que Mary Read soit une des personnalités d’Aléa, mais là, c’est une tout autre histoire.
Combien de temps vous a demandé l'écriture du scénario et combien de temps a demandé l'album au total ?
Impossible à dire, car il a été écrit en même temps que d’autres histoires, notamment une partie de l’anthologie 13 Batailles. Je dirai 2-3 mois avec les différentes versions, mais je n’en suis pas certain.
Avez-vous une anecdote relative à cet album ?
C’est l’après-album qui compte le plus, on se retrouve en festivals avec Siamh et c’est toujours la même énergie et les blagues les plus débiles qui nous animent. On s’entend très bien autour d’une bière que l’on trouve par tous les moyens possibles.
Sur quoi travaillez-vous actuellement et quels sont vos projets ?
Je travaille sur une histoire plutôt feel good avec Baptiste Chouet, un projet de Dark Fantasy avec Aurélien Morinière et de l’horreur fantastique moderne avec Mathieu Moreau. Et j’ai quelques idées dans les cartons sur quelques biographies, nous verrons.
Interview de Siamh, à propos d'Aléa Drumman : L'héritage de Barbe Noire
Le 4 septembre 2024