Interview de Michel Colline, à propos des Yeux doux

Découvrez les coulisses de la bande dessinée Les Yeux doux, parue aux éditions Glénat, en lisant l'interview de son dessinateur, Michel Colline.
Comment êtes-vous devenu dessinateur ?
J’ai toujours dessiné, à l’école, à la maison, en vacances. J’ai toujours eu ce gout pour inventer des histoires. Plus âgé, en sortant d’une école d’art, j’ai travaillé pour la presse jeunesse. Le travail en BD est plus tardif.
Comment avez-vous rencontré Corbeyran, le scénariste, et comment avez-vous travaillé ensemble ?
C’est un ami que je croisais étudiant à Poitiers, mais nos vies se sont dispersées et c’est avec un grand plaisir que nous nous sommes retrouvés il y a quelques années. C’est autour de bons repas que nous avons renoué cette complicité. Je lui ai fait lire mon précédent diptyque Charbon qui se situe dans un univers assez sombre, et il a tout de suite pensé à ce scénario sur lequel on pourrait se lancer. Eric avait déjà bien avancé sur l’univers et ce fut un plaisir d’y mettre ma touche.
Comment avez-vous travaillé le dessin des Yeux doux ?
Sur cet album, le dessin est en traditionnel, je travaille surtout au feutre fin noir. Une fois les planches scannées, je les retouche sur mon ordinateur.
Qui a décidé de la mise en page sur fond noir pour la partie sombre de l'histoire et de basculer sur une mise en page sur fond blanc pour la partie lumineuse de l'histoire ?
Pour le fond noir, c’est venu assez naturellement en dessinant. Cela permet d’immerger le lecteur dans une ambiance sombre et le passage à la lumière s’est imposé de la même manière.
Vous avez opté pour un chara-design non réaliste, assez cartoon, et un décor très riche et travaillé. Dès la prise en main de l'album, on sent qu'il y a eu beaucoup de travail sur cet album. Pourquoi ce choix du dessin cartoon et des décors très travaillés ?
C’est vrai que j’aime ce décalage entre des personnages assez simples, plutôt esprit ligne claire, et les plonger dans un décor plus ouvragé, petit, ce qui m’a fasciné, c’était quand de vrais acteurs étaient immergés dans les dessins animés.
Comment avez-vous rencontré Cyril Saint-Blancat, le coloriste, et comment avez-vous travaillé avec lui ?
C’est par l’intermédiaire d’Éric. J’avais pour ma part déjà réalisé quelques pages en couleurs pour le dossier proposé à Glénat. Cyril a été fidèle à l’esprit tout en apportant ses couleurs et sa façon de mettre en lumière. Il a fait un super boulot !
Combien de temps vous a demandé le dessin de l'album ?
Entre le découpage, les crayonnés et le dessin, cela m’a pris à peu près un an et demi. Je rêve de gags sur une planche.
Avez-vous une anecdote relative à cet album ?
Je reviens surtout sur cette rencontre, trente ans après nous être perdu de vue avec Éric et cette BD qui naît comme une évidence !
Sur quoi travaillez-vous actuellement et quels sont vos projets ?
Nous continuons notre bout de chemin ensemble et nous préparons un album, toujours pour Glénat et sa collection Mille Feuilles. Je termine actuellement les crayonnés…
Le 25 septembre 2024