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Interview de Nicolas Jarry, à propos de Skull and Bones : Sans Pitié

Couverture deSkull and Bones : Sans Pitié

Découvrez les coulisses de la bande dessinée Skull and Bones : Sans Pitié, parue aux éditions Glénat, en lisant l'interview de son scénariste, Nicolas Jarry.

Comment êtes-vous devenu scénariste ?

J'ai écrit et édité mon premier roman lorsque j'avais une vingtaine d'années et j'ai fait la rencontre de Jean-Luc Istin à cette époque. Il a lu mon roman et il a voulu que je lui écrive un scénario… Les Brumes d'Asceltis étaient nées. L'aventure pouvait débuter ;)

L'univers de Skull and Bones est celui de la piraterie, mais les personnages de la bande dessinée ne sont pas les mêmes que ceux du jeu vidéo. Hormis la thématique, très générique, quel est le lien entre la BD et le jeu vidéo ?

Nous avons travaillé sur la BD alors que le jeu vidéo évoluait encore. Il est vrai que les deux se sont écartés l'un de l'autre jusqu'à ce que la BD devienne une BD à part entière se basant sur le LORE de Skull and Bones qui est riche et excitant.

Vous êtes le scénariste de Skull and Bones, mais vous avez travaillé avec David Courtois, qui est script doctor. Quel a été son rôle sur cet ouvrage ?

David a un rôle de conseil, que ce soit au niveau du synopsis, du découpage ou des dialogues. Il me permet de prendre du recul sur mon travail et met le doigt sur des choses qui peuvent m'échapper. C'est une assurance de ne pas faire de sortie de route.

Comment avez-vous travaillé le scénario ? Y avait-il carte blanche de la part d'Ubisoft ou un pitch vous a-t-il été fourni ?

Après validation d'un synopsis assez détaillé fourni par nos soins, j'ai eu toute liberté d'écrire en restant bien sûr dans le cadre du LORE.

Comment avez-vous rencontré et avez-vous travaillé avec Marco Pelliccia, le dessinateur ?

J'ai travaillé avec lui sur une série historique et je le savais professionnel et talentueux.

Skull and Bones est sous-titré « Sans Pitié ». Si la dernière case tend à nous laisser penser qu'il s'agit d'un one shot, le lecteur peut aisément imaginer une suite concernant Dalal et la recherche du Sans Pitié. À quoi doit s'attendre le lecteur ? One shot ou suite possible ?

C'est un One Shot, tout en souhaitant longue route au capitaine !

Ce qui marque dans la structure narrative et donc le scénario de Skull and Bones, c'est le nombre très important de cartouches. Cela fait penser aux intros dans les jeux vidéo, où une voix off explique la scène. Était-ce une volonté pour coller à l'univers d'Ubisoft, ou pour une autre raison ?

Non, c'est seulement que je suis un gros bavard ! Plus sérieusement, j'aime creuser mes personnages et comme on n'a pas 300 pages pour le faire, les textes OFF permettent d'apporter des éléments en plus du graphisme, d'aller plus loin… Un peu comme si on rajoutait une famille d'instruments dans un orchestre.

Sont-ce les auteurs ou Glénat qui a mis en avant sur la quatrième de couverture la phrase de Friedrich Nietzche : « Faire du désespoir le plus profond l'espoir le plus invicible » ? 

C'est une phrase que j'avais lue et qui m'était restée en mémoire… En écrivant cette histoire, j'ai trouvé qu'elle sonnait terriblement juste…

Combien de temps a demandé l'album au total du synopsys au rendu de la dernière planche par Marco Pelliccia à l'éditeur ?

Je pense que j'ai passé un mois sur ce projet à l'écriture. Et Marco a mis un peu plus d'un an à le dessiner. Tout c'est bien passé...

Avez-vous une anecdote relative à cet album ?

Hmm… En fait, dès qu'on m'a proposé le projet, j'ai eu l'idée de la première scène et j'ai écrit la suite guidé par ces premières pages.

Sur quoi travaillez-vous actuellement et quels sont vos projets ?

Je travaille surtout sur les suites de mes séries. Pour les nouveautés, il y a de la SF apocalyptique qui doit sortir en octobre. MAD au Lombard avec Thomas Legrain… Un sacré dessinateur !

Le 9 septembre 2024